Ta tête est lourde et tes yeux papillonnent. Brièvement, tu jettes un coup d'oeil à droite, puis à gauche. A la vue de la pièce circulaire dans laquelle tu te trouves, précisément au centre, tes sourcils se froncent. L'endroit te serait-il inconnu ? Tu n'as pas le temps de te poser la question que déjà, une voix résonne dans la pièce, brisant tes vaines tentatives d'orientation.
« Bienvenue sur No Name et puisses-tu devenir le plus célèbre. »
12.03.2017 Première maj de nng et lancement du premier event' ! ici
Messages : 80 age : 28 ans. ft : Wolf • the Boy and the Wolf ▬ Z-Pico lieu d'habitation : Phobos. présentation : « give me liberty or give me death »
Ven 13 Jan - 19:40
► one night ◄
The only trouble is you really dont have the time. You've got one night only (one night only). That's all i have to spare (one night only). Let's not pretend to care.
T'es installé comme souvent sur ton canapé, Ban. La manette vibre furieusement entre tes mains alors que le héros se fait attaquer par une multitude de zombies à présent. Les touches sont rapidement martyrisées, essayant de l'aider à se sortir de là, essayant de t'aider à sortir de là. Il n'y a pas plus masculin que cette vision, n'est-ce pas ? Une manette, une console, un jeu de zombie et une bière, c'est ton rituel depuis longtemps maintenant et tu te complais dans cette situation à bien y songer. Parce que t'es détendu en cet instant et un faible sourire marque tes lippes en coin. T'es posé, dans ton monde, avec ce jogging noir et ce t-shirt blanc. Alors une main passe vaguement dans cette crinière ébène bordélique que tu ne domptes jamais vraiment. T'as bossé aujourd'hui, tu t'es déjà douché aussi, étrangement tu te sens léger à présent, dans ton élément. Et t'y songe, de rester là toute la soirée par flemme de bouger, par flemme de sortir, mais quelque part... Ouais quelque part t'as envie d'aller voir quelqu'un en particulier.
Les heures défilent. Lentement. Sûrement.
Elles passent, elles s'enfuient et déjà te voilà au moment de partir. Habillé de ton jean sombre, de ce haut uni et de cette veste en cuir, t'attrape un instant les clés qui arborent le minibar, réfléchissant longuement. La moto ou non. Ce serait plus rapide cependant, alors ta main se saisit du casque non loin et tu changes de veste en une seconde. Alors tu sors enfin sans fermer derrière toi. Ce n'est pas comme s'il y avait quelque chose de précieux ici, n'est-ce pas ?
Un air frais. Enivrant. Spécial.
Il n'y a que sur cette bécane que tu le sens, cet air frais, cet air de liberté. Tu l'aimes à n'en pas douter, comme une drogue, comme un besoin vital. Cette moto étrangement elle te donne ce sentiment d'avoir trop longtemps été emmuré et tu repenses à ce secret que tu te trimbales depuis trois ans maintenant. Une seconde, les pensées s'y plongent, mais tu préfères t'en défaire pour le moment, comme souvent. Et tu te concentres sur la route, arrivant finalement à destination. Tes orbes parcourent les lieux, reconnaissant des visages qui viennent parfois. Elle doit avoir du boulot comme souvent. Il n'est pas encore très tard, pourtant certains habitués sont déjà au garde-à-vous et un faible sourire arme tes lippes quand tu pénètres l'endroit, te dirigeant directement jusqu'au bar. Tu t'assois sans un mot, ton regard glissant sur elle, elle ne semble pas encore t'avoir remarqué, Ban. Patient, c'est sans un mot que tu fixes ses mouvements.
Une seconde, deux. Peut-être une minute. Longues.
« Hé... Piper ! » de ta voix rocailleuse tu l'interpelles pour lui faire signe. Dans ce faciès serein, pourtant vu comme froid par certains, tu attends de voir sa réaction quand vos orbes se croiseront.
Ce soir là c’était soirée travail, comme toute la semaine du lundi au samedi (le dimanche elle avait forcé pour qu’on la remplace, eh elle allait pas travailler un jour de dodo). Elle s’ennuyait un peu, c’est vrai que son travail était un peu répétitif, certes elle rencontrait pas mal de gens, elle faisait un peu fête, mais à part ça elle ne faisait que servir les mêmes alcools forts pour des gens qui ne voulaient que se bourrer la gueule. Après tout, elle faisait pareille, mais pas autant que certains clients réguliers qui repartent souvent bras dessus bras dessous avec un homme ou une femme différents chaque soir. Il y avait des soirs comme ça, où elle avait juste envie de rentrer chez elle, s’allumer une clope près de sa fenêtre et de rien faire du tout. Glander. Ne pas penser au Jeu, qui lui prenait de plus en plus la tête, qui la stressait. Ce Jeu c’était horrible pour elle. Elle ne savait pas si ses proches étaient vraiment proche d’elle, ou alors si ce n’était qu’un stratagème pour mieux la planter. Ou alors pire encore, si tout ça n’était qu’une mission. Si sa rencontre avec Clyde par exemple n’était que mensonge. Putain. Comment faire confiance aux gens quand le but de ton existence est de mentir? De nouveau pensive, elle en oubliait de servir un client qui commençait à gueuler.
« Tu vas te calmer pli con, c’est ton cinquième déjà faut que t’arrête sinon j’appelle la sécurité »
Il s’était calmé. Forcément, Piper était connue au Shooting Star pour pas déconner. Qu’est ce qu’elle aimait pas ce métier, de base c’était pas du tout elle, le jeu l’avait changé, l’avait transformé en cette fille sans gêne qui fait même peur aux gens. Et dire qu’en arrivant ce n’était qu’une simple blondinette qui n’avait rien demandé à personne, avec ses grandes lunettes trop classe qui lui donnait un côté sexy. Mais ici, à No Name, elle avait comprit ce qu’il fallait faire pour se faire apprécier. Les gens dit « trop normaux » font pas long feu et ne font pas peur aux adversaires, il fallait qu’elle change, et puis comme elle ne se souvenait pas de son passé, ce qu’elle était en arrivant, c’était étranger pour elle, il fallait qu’elle recommence, qu’elle reparte au début et qu’elle se refasse un visage. La Bleue aux yeux roses. Voilà. Excentrique au maximum, un caractère qui suivait ce style. C’était la nouvelle Piper. Barmaid, qui hurle, qui se déchaîne, qui peut être considéré de folle, d’excessive. Et pourtant au fond d’elle il restait cette petite part de pureté, cette petite part d’elle qui ne veut pas disparaître. Et elle pensait, elle pensait la Piper. Tout en continuant de servir les verres à moitié concentré sur son travail et sur sa réflexion personnelle. Sans voir qu’on l’observait. Sans voir ce regard qui pesait sur sa personne. Soudain, on l’appelle, Piper. Elle sort soudainement de sa pensée et cherche qui a bien pu l’appeler. Mais ça ne dura que quelques secondes parce qu’elle avait reconnu sa voix, voix qui l’avait plutôt marqué par la passé. Un léger sourire vint fendre son visage et elle tourna instinctivement la tête dans la direction de la voix. Ban.
« Bah alors Ban, qu’est ce que tu fais là? Encore venu te bourrer la gueule? »
Un rire soudain sortit d’entre les lèvres de la belle. Elle était contente de le voir, elle ne savait pas si il était venu exprès pour elle ou non, mais elle était heureuse. Il faisait partie de ses proches et de ceux à qui elle faisait confiance, peut être trop naïvement mais bon, ça c’est un autre sujet. Elle s’approcha vers Ban avec un grand sourire, se mit en face de lui, les coudes posés sur le bar et le tête entre ses mains
« Ou alors je te manquais trop peut être, je pense que c’est ça, tu peux pas te passer de moi plus de trois jours! »
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Mer 25 Jan - 14:59
► one night ◄
The only trouble is you really dont have the time. You've got one night only (one night only). That's all i have to spare (one night only). Let's not pretend to care.
Dans ces lieux, le bruit n'en finit jamais. Les hommes et les femmes allaient et venaient, certains joyeux de pouvoir s'oublier dans l'alcool, certains énervés au son des verres qui décollent. Dans ce genre de lieu oui, il existait bien de tout. Alors parfois tu te demandes, Ban, comment Piper fait pour supporter tous ces gens chaque jour ? Parfois les mêmes têtes qui reviennent simplement pour repartir à plat ventre. Et ils picolent sans fin, hurlent et braillent souvent jusqu'au petit matin. Sans cesse toujours la même rengaine, la même mélodie qui ne semble avoir aucune fin. De tes orbes tu remarques ce monde qui t'entoure, mais c'est elle qui attire naturellement ton regard. Parce que tu es venu pour la voir, pour lui filer un coup de main en silence également. Ban, tu serais bien prêt à foutre tout le monde dehors si c'était pour lui venir en aide. De ton mètre quatre-vingt-dix et plus, tu ne penses pas pouvoir craindre quelqu'un ici. Tu es un rempart, Ban.
Un mur. Fidèle. Incassable.
Sa voix. Sa voix perle alors que ses yeux tombent enfin sur toi. Un bref sourire arme tes lippes, fin et discret sur cet air d'impassibilité. Ban t'es un mec simple au final, sans prise de tête avec une franchise à couper au couteau. Alors tu ris légèrement un instant à ses dires. Elle a raison après tout. « Tu sais bien que je me bourre jamais vraiment la gueule ! » c'est rare. Rare de voir le géant ivre mort parce que t'as une grande tolérance à l'alcool depuis bien longtemps maintenant. « Ouais c'est vrai. J'peux pas me passer de toi plus de trois jours. Faut que je vienne m'assurer qu'il ne t'arrive rien. » franc comme toujours. Sans réfléchir réellement, sans te poser des questions. Ban tu laisses simplement les mots sortir sans peser le pour et le contre. Tu es un homme qui est lassé de se mettre des barrières pour faire face aux autres. Toi qui ne sait pas comprendre toute les subtilités des gens, tu te montres vrai.
Un geste. Instinctif. Éphémère.
Lentement ta main vient se porter dans ta crinière, balayant cette dernière. Alors l'instant qui suit ton regard l'accroche, un fin sourire toujours présent. « Par contre... même si je viens pas me bourrer la gueule, je vais quand même prendre comme d'habitude. » un whisky sans glace, pas vrai Ban ? Un alcool fort que tu n'aimes pas voir dénaturé par une quelconque boisson extérieure qui n'a pas lieu d'être. Les petits joueurs prendront du coca avec, n'est-ce pas ? C'est bien trop stupide pour que tu puisses comprendre cela finalement. « Alors, ça se passe c'soir ? » tu t'intéresses à elle. Ce n'est pas toujours le cas, Ban, mais aujourd'hui tu as envie de savoir. Savoir si tout se passe bien, si personne n'est un problème pour elle.