Ta tête est lourde et tes yeux papillonnent. Brièvement, tu jettes un coup d'oeil à droite, puis à gauche. A la vue de la pièce circulaire dans laquelle tu te trouves, précisément au centre, tes sourcils se froncent. L'endroit te serait-il inconnu ? Tu n'as pas le temps de te poser la question que déjà, une voix résonne dans la pièce, brisant tes vaines tentatives d'orientation.
« Bienvenue sur No Name et puisses-tu devenir le plus célèbre. »
12.03.2017 Première maj de nng et lancement du premier event' ! ici
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C'était la première fois qu'il avait commandé un colis seul.
C'était à partir de ce moment là que la semaine d'Adam et Ambroise vira au cauchemar. Ambroise s'était toujours posé plein de questions sur la Poste. Comment les facteurs avaient – ils la clef de sa boîte aux lettres (la sienne, à lui, à lui seul, sa sienne, sa boîte aux lettres, voyez), comment ils faisaient pour ne pas mourir sous le poids de l'effort, comment ils faisaient pour délivrer des colis. Oui. C'était certainement la question qui le torturait le plus. Comment le facteur allait – il faire pour mettre son colis dans sa boîte aux lettres. Il ne pouvait pas, le colis était trop gros pour passer dans la fente. De plus, le facteur n'avait – lui semblait – il- pas de pouvoir extra lucide pour réduire son colis. Rêveur, il imaginait l'agent de la Poste se transformer soudainement en magical girl, pour diminuer le volume de son colis, et le mettre dans sa boîte aux lettres. L'idée lui plut. Il allait observer le fonctionnement de la Poste.
L'idée même que son colis se perde suite à une chute l'effrayait. C'était pourtant très important, il lui fallait ces nouvelles chaussures bleues et vertes avec des ananas dessus. Conscient de la beauté de ses sublimes baskets, il voulait s'assurer que le facteur, même fasciné par ces magnifiques couleurs, ne lui vole pas son colis. Ambroise stressait. Adam supportait.
Très vite, Ambroise décida d'élire la boîte aux lettres comme étant sa nouvelle résidence. Il restait sur les escaliers pendant de longues heures, sans vraiment se soucier des regards d'autrui (étaient – ils admiratifs devant son investigation ? Ambroise en était persuadé). Au bout de quelques jours, Adam comprit que le gamin continuerait à observer d'un air intense la boîte aux lettres, comme un con, à attendre son colis. Un matin, il descendit en pantoufles jaunes, vêtu d'un formidable jogging trop grand violet, d'une chemise bleue électrique et d'une écharpe de soie verte. Ce fut un vendredi, un vendredi presque saint désormais, qu'il arriva sur son destrier de fer.
Le facteur. Le seul et unique facteur. Le tant attendu facteur. Le majestueux facteur.
Ambroise sourit, heureux de voir que son investigation portait ses fruits. Fixant les gestes du jeune homme avec attention, il voyait que ce dernier ouvrait les boîtes aux lettres d'un seul coup (la clef était réellement magique pour Ambroise, un must have) pour poser son colis. Le fameux colis. C'est alors que le blond jugea bon d'assommer de questions le fonctionnaire qui n'avait sûrement rien demandé à personne.
« Eh coucou tu distribues souvent des colis ? T'aimes bien les colis ? T'as déjà reçu un colis ? T'aimes bien distribuer des colis ? Tu penses quoi des colis ? C'est pas trop dur de porter un colis ? Eh eh dis est – ce que t'aimes bien recevoir des colis ? C'est comme des gros cadeaux c'est trop trop bien ! Puis t'aimes bien en envoyer ? C'est moins rigolo car on doit dépenser ses sous pour en envoyer nul nul nul. C'est comme ça que tu distribues le courrier ? C'est pas trop dur de distribuer le courrier ? Eh eh non attends j'ai plein de questions, quelle chance que tu sois là j'en reviens pas ! Eh dis, t'aimes bien ton métier ? C'est comment d'être facteur ? Faut bien savoir faire du vélo non ? T'es pas trop fatigué ? Vous avez des voitures des fois ? Vous avez des vacances ? J'espère parce que sinon c'est trop trop dur... »
Et il continuait de parler, encore et encore. A ce moment, quiconque aurait certainement canoniser le facteur pour son calme olympien.
Spoiler:
Bon premier rp humain depuis 4 ans comme je t'ai dis, déso si c'est pas top top :( Sinon ma couleur c'est coral du coup !
Ariel
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Mer 8 Mar - 13:21
La dèche, le twist et le reste
Ambroise & Ariel
Une journée comme une autre. Un vendredi comme un autre. Une tournée banale de distribution de courriers qui s’ajoute aux précédentes. Rien n'avait prédit à Ariel qu’il se passerait quelque chose de particulier ce jour-là. Et pourtant…
Le voilà qu’il s’approche d’une autre de ces grandes demeures qui peuplent Lysithéa. Là où toute la richesse de l’île se concentre. Là où il n’a pas sa place. S’il met les pieds ici, c’est simplement parce qu’il y est obligé. Cet endroit le désespère en quelque sorte. Trop d’apparences, trop d’excentricité. C’est à celui qui arrivera le plus à montrer sa richesse. Richesse, que lui, n’a pas.
Certes, Ariel n’est pas pauvre, loin de là. Disons que son rythme de vie lui permet de s’en sortir sans trop de difficultés. Mais s’il avait pu bénéficier d’un autre travail à son arrivée sur l’île, les choses ne seraient-elles pas sensiblement différentes aujourd’hui ? Qu’importe. Il aime son métier. Il aime sa bicyclette. Et il aime lire le courrier des autres. Mais ce qu’il n’aime pas, ce sont les gens envahissants qui posent plein de questions. Trop de questions.
Et l’autre arc-en-ciel en face de lui a décidé de l’assommer. Non. De l’ACHEVER. Ariel ne comprend pas bien. La minute précédente il était simplement en train de déposer un colis, et là, maintenant, il ne sait même plus où il habite. Il se contente de dévisager l’autre énergumène dans une mine impassible, rêvant de l’étouffer avec ses propres interrogations. Et il espère que cela cesse, qu’il y ait une fin et qu’il puisse repartir terminer son travail sans que l’autre taré ne lui fasse part de ses questions existentielles.
Mais même s’il donnerait beaucoup pour lui ôter la parole, Ariel sourit gentiment à l’inconnu. Et quand enfin, il a le temps d’en placer une, il en profite pour pouvoir prendre la parole.
« Je serais ravis de répondre à toutes tes questions qui sont très intéressantes... Mais j’ai une tournée à finir et les habitants de ce quartier ne sont pas très…disons…complaisants ? »
Ou plutôt des putains de bourgeois saisissant la moindre occasion pour piquer une crise parce que leur journal est arrivé avec 2 minutes de retard par rapport à d’habitude.
« Et comme j’adore mon métier, j’aime pouvoir faire les choses bien. Tu vois ? Alors si ça ne te dérange pas, j’aimerais pouvoir continuer ma distribution. Et puis, qui sait, on pourra peut-être reprendre notre discussion plus tard. »
Ne pas le froisser. Ne pas prendre le risque de se le mettre à dos, surtout s’il doit un jour revenir distribuer du courrier chez lui. Mais pourtant, il n’a pas vraiment pas envie de poursuivre cet échange ou de le reprendre plus tard. Ce type est une plaie, sans aucun intérêt pour lui. Sauf qu’il a comme un mauvais pressentiment… il sent que les choses ne vont pas se régler aussi facilement qu’il l’espérait.
HRP:
J'ai tellement ri! Je suis fan d'Ambroise, il est magique. Alors t'as vraiment pas de souci à te faire, c'était parfait :D
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Ambroise trouvait l'idée de poursuivre la tournée du courrier seul franchement triste. Tandis qu'il se faisait recaler comme un gars en jogging tentant d'entrer en boîte, il avait la ferme intention de trouver réponse à ses interrogations existentielles. Le facteur lui avait affirmé aimer son métier, mais il n'avait qu'une seule réponse sur son avalanche de questions. Non. Si l'autre pensait s'en tirer aussi facilement, ça allait être compliqué. C'est alors qu'Ambroise eut une idée lumineuse : pourquoi ne pas accompagner le facteur dans sa tournée ? C'était simple. Il allait avoir ses réponses, et l'employé n'allait plus être seul. Qui sait, peut – être que le jeune homme allait devenir son meilleur ami !
« Parfait, je t'accompagne dans ta tournée alors ! Au moins on pourra parler sur le chemin ! »
Un sourire apparut sur son visage. Il était persuadé que son idée était lumineuse et que le facteur allait être ravi. En plus, il pourrait le soulager en lui portant quelques paquets d'enveloppes et de colis, et il allait pouvoir toucher des colis. Ambroise était loin de se douter de son potentiel d'emmerdement qui frôlait le niveau divin.
« En plus, eh, t'en fais pas, avec mon colocataire on est trop connus dans Lysithéa ! Tout le monde nous connaît, certainement parce qu'on est des garçons beaucoup trop sympa, donc je pourrais calmer les habitants t'inquiète ! Parce qu'on est trop des stars à Lysithéa ! »
Ainsi, Ambroise se sentait tel un héros cosmique, sauvant la vierge et l'orphelin contre une armée de méchants prêts à croiser le fer. Il mentait à peine. Il était vrai qu'Adam et lui étaient connus dans Lysithéa, mais cette reconnaissance n'était certainement pas du à leur sympathie. Son colocataire était un fervent activiste religieux, collant des affiches homophobes de partout et remplissant les boîtes aux lettres de tracts digne de Témoins de Jéhovah. Ambroise, quant à lui, avait souvent été remarqué pour se perdre dans son propre quartier ou se tromper d'appartement. En vérité, ils étaient connus comme étant un duo de boulets, les genres de gars qu'on veut pas croiser, peu fréquentables, pas méchants mais pas agréables non plus.
« Du coup il marche comment ton vélo ? Moi j'ai un cerf volant mais je peux pas me mettre dessus pour te suivre … Dommage … J'avais essayé un jour mais je l'ai cassé, du coup je l'ai recousu mais depuis il marche plus trop … Enfin, il fonctionne plus trop, parce qu'un cerf volant ça marche pas sur ses pieds. Tu peux que je peux me mettre à l'arrière ? T'as une grosse caisse mais je peux la porter ! J'ai hâte j'ai jamais fais une tournée de courrier ça a l'air trop trop cool ! C'était le métier que l'île t'a donné quand t'es arrivé ou c'était une voca... Voca … Comment on dit déjà ? Vocassion ? Je sais plus. Vocation ? Je sais plus, doux jésus. »
Effrayé à l'idée qu'on lui vole son précieux colis (souvenez nous, il en dormait plus), il l'ouvrit rapidement avant de partir, et ce avec la hargne de la curiosité pour en sortir ses nouvelles chaussures. Sans aucune pression, il retira ses pantoufles, les mit dans le pot de fleurs de l'entrée (soit – disant il avait vu des gens dans les films qui cachaient leurs clefs dans les pots de fleurs de l'entée, pourquoi pas des pantoufles jaunes tiens?) et enfila ses baskets pour finaliser sa tenue toute en couleurs. Enthousiaste, il suppliait le facteur avec de grands yeux pour le convaincre de l'emmener avec lui. Je vous présente Ambroise, plaie à plein temps, persuadé qu'il allait pouvoir sérieusement avoir ce qu'il voulait en le demandant.
Ariel
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Lun 13 Mar - 17:19
La dèche, le twist et le reste
Ambroise & Ariel
Pas possible. Ce n’est pas possible. L’autre ne vient pas de lui proposer de l’accompagner, Ariel a dû mal entendre, c’est la seule explication plausible. Parce que, qui pourrait sérieusement faire une telle chose ? Qui pourrait réellement penser que ça ne le dérangerait pas de s’imposer ainsi ? Mais pourtant si, c’est bien ce qu’il vient de se passer. Et ce type ne semble souffrir d’aucun embarras, comme si tout cela était on ne peut plus normal. Ariel doit-il lui préciser qu’il s’agit de son TRAVAIL qui lui permet de subvenir à ses besoins et pas seulement un HOBBIE où il se balade tranquillement sur la selle de son vélo ? Mais il manque de mots, de tact, et peut-être un peu de maîtrise de soi pour lui dire poliment de ne pas bouger et de rester planter ici à côté de sa boite aux lettres et de profiter de son satané colis. Pourtant, il s’éclaircit la gorge et tente un sourire gêné. Mais les paroles ne viennent pas. Face à tant de bêtise, il semble avoir perdu sa langue. Heureusement, il finit par réaliser une chose, une toute petite chose qui ne serait pas insignifiante que ça à y réfléchir…
« Ah vraiment, vous êtes si connus que ça ici ? »
Il n’y croit pas. Pas une seule seconde. Mais il a une certitude : pour vivre dans ce quartier, il faut avoir les moyens.
« Vous avez de la chance vous savez de vivre dans un si bel endroit. C’est pas donné à tout le monde ! Moi avec ma paye de facteur… autant te dire que c’est de l’ordre de l’inimaginable. Mais j’ai déjà un toit, alors je ne vais pas me plaindre. »
Ce qu’il espère tout de même c’est que l’arlequin ne décide pas soudainement d’aller aussi chercher son coloc’ pour l’accompagner dans sa tournée. Un boulet il pouvait éventuellement gérer. Deux… ça finirait dans un bain de sang. Et Ariel se résigne donc. Parce qu’il y voit potentiellement un avantage à devoir le supporter. Quand on donne, on finit toujours par recevoir… Et il y a très certainement beaucoup à recevoir d’un gosse écervelé qui a les moyens de se payer un appartement à Lysithéa.
« Bon très bien, alors tu peux m’accompagner. Vas-y, met toi à l’arrière, mais la caisse, tu n’y touches pas. Tu te débrouilles pour t’assoir dessus, ou à côté, mais interdiction de l’ouvrir et de fouiller dans le courrier. Compris ? »
Il n’a pas l’envie, ni le courage, de montrer un quelconque intérêt pour son cerf-volant… C’est au-dessus de ses forces. Et la solution est très certainement là, ne pas forcément répondre systématiquement à tout ce qu’il dit. Laisse couler, ne pas toujours l’écouter montrer le strict minimum d’intérêt pour ce qu’il dit. Aller à l’essentiel.
Ariel remonte sur son vélo et regard le blondinet mettre ses nouvelles chaussures tout droit sortie du colis qui avait tout déclenché. S’il le pouvait, il les aurait mis au feu ces foutues baskets.
« Au fait, je m’appelle Ariel, et toi ? »
Effort ultime. Sourire forcé au coin des lèvres. Il espère que là-haut, quelqu’un remarque bien à quel point il fait dans la charité. Ou tout du moins, il espère que les caméras autour de lui filmeront bien tout ça et que d’une façon ou d’une autre, cela lui apportera chance.
« Allez, pas la peine de perdre plus de temps, on y va. »
Et direction la prochaine maison, avec un colis bien plus encombrant que tous les autres à l’arrière de son vélo. Un colis TRES TRES encombrant même.
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Ambroise sourit. Le facteur paraissait vraiment particulièrement subjugué par sa sympathie, si bien qu'il n'osa refuser son offre et qu'il lui répondait. C'était quand même dingue tout ça. En plus, il était vraiment gentil avec lui, il ne le repoussait pas, il lui souriait même. Le brun s'étonna de leur apparente popularité à Lysithéa, qui ressemblait plus à du commérage de vieux qu'à une véritable admiration. Le blond se dit qu'ils auraient tout le temps d'en parler une fois sur le vélo. Il n'était jamais monté à l'arrière d'un vélo, non pas que personne ne voulait jamais faire du vélo avec lui (non mais et puis quoi encore, il était vraiment très sympathique après tout, à peine chiant …), mais sûrement parce qu'il trouvait le concept quand même un peu dangereux. Si le conducteur était mauvais, ils pouvaient tomber. Ambroise avait entendu de cas de morts sur un vélo. Il ne voulait pas mourir à cause d'un vélo. C'était dangereux, les vélos. Or, un facteur c'est bon pour conduire ce genre d'engins, c'est son métier, alors notre petit simplet imaginait Ariel comme un conducteur hors-pair du vélo, capable de faire des vrilles dans les airs et des loopings. Même avec Ambroise derrière. Surtout avec Ambroise derrière. Il était vraiment fort, cet Ariel.
Une fois confortablement installé sur le vélo, il galérait déjà à savoir où positionner ses pieds. C'est vrai, un porte bagage n'était pas vraiment optimisé. Puis, il n'y avait pas d'endroits avec des extensions pour poser ses pieds. A croire qu'un porte bagage n'était pas fait pour porter des humains. Ambroise se dit que c'était normal. Après tout, ça s'appelait porte bagage et non porte humain. Etait – il une sorte de grand bagage ? La question fut trop complexe. Il abandonna. Il se contenta d'écarter un peu les jambes, bien tendues, ce qui lui donnait un air particulièrement intelligent (mais les passants voyaient ses sublimes nouvelles baskets).
« Tu t'appelles Ariel ? Mais c'est pas un prénom de sirène, Ariel ? Puis t'es pas roux, c'est marrant. Ni une femme. Ni même un poisson. Ni même une sirène. »
C'était vrai, ça. Il jeta un œil sur les jambes du facteur. Une sirène, ça pouvait pas faire du vélo. Donc Ariel n'était pas une sirène. CQFD.
« Sinon je vais répondre à tes questions, parce que tu vas répondre aux miennes et faut bien commencer notre amitié sur l'égalité. On est vraiment très connus avec Adam, parce que les gens nous aiment beaucoup, je crois. Enfin, ils veulent toujours nous voir, surtout les petits collégiens qui sonnent à 23h chez nous en riant ! Tu vois, ils sont tellement heureux de nous voir qu'ils en rient c'est quand même fantastique ! Puis je connais vraiment beaucoup d'appartements, parce que … Je sais jamais comment retrouver mon appartement. C'est très grand, Lysithéa, donc des fois quand je me perds des gens m'hébergent. Mais je crois que ça les gêne parce que les gens sont vraiment trop gentils ici, donc ils sont tellement gênés qu'ils ne veulent plus que je revienne. Je crois qu'ils osent pas me dire qu'ils m'aiment bien, de peur de m'embêter à me dire de revenir. Ils sont rigolos, non ? »
L'air lui fouettait le visage, et il se mit à sourire comme un con. Faire du vélo (ou plutôt, ne pas en faire) était réellement agréable. Il sentait la vitesse à moindre frais, et Ariel était un bon conducteur. Il ne regrettait pas sa journée : il s'était fait un ami, avait fait une tournée de courriers et avait eu ses nouvelles baskets. Sa semaine d'attente valait bel et bien le coup !
« Et on vit plutôt confortable (la grammaire et lui) ouais ouais. Mes parents sont très très riches et quand on est arrivés sur No Name, eh eh bah on était toujours très très riches. Mais comme j'ai eu 29 ans, mes parents ont dit que allez hop j'allais vivre seul avec Adam un peu. Mais ils m'aident largement. Autrement, je m'en sortirais beaucoup moins bien, je tiens une maison hantée et les gens aiment pas les maisons hantées je crois. »
Il prit un air songeur et regarda les caméras autour de lui. Il se demandait si il y avait quelqu'un qui les regardaient en direct, derrière. Etait – ce un véritable métier, de tenir les caméras de No Name ? Il avait du mal à croire à l'existence du Jeu. Non pas qu'il était sceptique sur la question, non. Il ne comprenait pas le principe de filmer des gens tout le temps. L'utilité était limitée, et les images ne devaient pas être très rigolotes. Pensant soudainement à autre chose, il fit un sursaut sur le porte bagage, faisant légèrement tanguer le vélo.
« Eh eh eh eh dis ! Il est comment ton appartement à toi ? Il est grand ? Il est où ? Je pourrais venir ? » Le pire.
Ariel
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Jeu 16 Mar - 16:48
La dèche, le twist et le reste
Ambroise & Ariel
Lui dire son nom n’était peut-être pas la meilleure des idées. Ariel aurait dû s’en douter. Il ne s’en rend compte que maintenant, maintenant que l’autre lui parle de la fameuse petite sirène qui lui colle à la peau. Il a l’habitude qu’on lui fasse remarquer qu’il porte le prénom d’une nana à la queue de poisson et qui chante sous la mer, mais là, il sent qu’il n’a pas la force de forcément tout supporter. Parce qu’avec ce type, tout semble prendre une proportion démesurée.
« Qui sait… Je suis peut-être une sirène qui mène une double vie. »
C’est sûrement la plus grosse connerie qu’il vient de sortir de ces derniers jours. Il n’en revient pas d’avoir sorti une telle chose. C’est sûrement que l’autre commence déjà à le fatiguer et que d’une façon ou d’une autre, il vient d’entrer dans une sorte de jeu débile dans lequel le blondinet va lui en faire voir de toutes les couleurs… Et avec un peu de chance, l’autre va vraiment gober ça et se demander si Ariel est vraiment une sirène ou non.
En attendant, il continue à rouler, n’écoutant que d’une oreille le nouveau monologue qu’Ambroise lui sort. Tiens, il vient de se rappeler de son prénom d’ailleurs. Celui qui était marqué sur le colis. Ce colis de l’enfer. Ariel n’ose même pas regarder les pieds tendus de cet idiot qui portent ces affreuses baskets. Pourquoi les avaient-ils achetées ? Et pourquoi l’avait-il fait sur Internet ? Tout aurait été plus simple...
« Oui oui très rigolo. »
Il ne sait pas ce qu’il lui a vraiment demandé. Il se contente de se stopper, de descendre rapidement de vélo, de mettre la béquille et de déposer les quelques lettres de l’immeuble qui se dresse devant lui. Pour une fois, il prend légèrement plus son temps et soupire à l’idée de retourner sur sa bicyclette, elle qu’il aime pourtant d’amour fou… Et Ambroise n’a pas fini de raconter sa vie quand il revient. Quoique, là, c’était bien plus intéressant…
« C’est cool que tes parents soient là aussi. Et s’ils t’aident en plus… T’as de la chance mon vieux ! »
Et il repart, avec l’autre toujours collé sur le porte bagage. D’ailleurs, il sent bien que c’est plus lourd et il ne sait pas s’il va pouvoir continuer éternellement comme ça. Mais ce n’est que le début malheureusement… Et Ambroise a très certainement encore plein de choses à lui déballer et un millier de questions à lui poser. Ce qui ne manque pas d’arriver. En toute délicatesse. Ariel manque de faire vriller le guidon du vélo, mais se rattrape à temps. Il lâche simplement un "putain" distingué mais se retient de ne pas hurler sur l’énergumène qui a failli les tuer sur la route.
« Fais un peu attention s’te plait ! »
Puis il soupire (encore). Qu’il vienne chez lui ? Hors de question.
« Mon appartement… Il n’est ni très grand, ni très petit. C’est pas trop mal, mais c’est loin d’être parfait. Je vis aussi avec quelqu’un d’autre. Une fille tout à fait charmante. Mais un peu timide, qui aime préserver son intimité… Alors venir chez nous c’est un peu compliqué. »
Parfait, Treize se trouve être à cet instant l’alibi parfait pour gentiment refuser à Ambroise l’accès à son chez-lui. Et surtout, ne pas lui donner son adresse. Jamais. JAMAIS.