et là, boom, je te fais peur — papy

LE CARACTERE

moi je. moi je suis et toi tu es. nous sommes deux, nous sommes un, c'est ton choix, moi je dis deux car c'est logique, et dieu sait que je suis logique, moi, papy. toi tu es très cool, tout le monde t'aime bien, ils aiment ta sale gueule, ils aiment sucer ta gentillesse, ils aiment doigter ta solitude, elle en jouit une parure d'amis, frêle, elle va se casser. ah mais papy, c'est pas toi qui vas souffrir, toi tu t'en fous. c'est moi qui vais vomir, ça fait mal la bile, qui gicle dans mon bide, un sac de billes, sulfate, sulfurique, ?spouark ?, voilà, bravo, j'ai tâché ta vie.

des allures nonchalantes, tu défiles dans les rues dans la sonate du beattape, tu fumes, tu souris, tu suis le chemin de sucre qui se craque, qui fond, qui se consume. dur dur la collocation avec l'ennemi intérieur qui se terre dans ton estomac rempli de hot-dog, de mouille et de terreur. tu es malin, prenez garde, tu n'es point jansénisme, tu es damné dans le plus grand des calmes. démarches, des marches jusqu'au capitole, tu ne te souviens plus de toi. perdu entre tes cloisons internes et ton existence qui ne dégage plus que les écumes du bête, du love à la con, too much. moi je. est-ce que la politique du soi-même a lieu d'être ? sommes nous vraiment uniques en l'esprit qui nous habite ? est-ce que notre âme est fragmentée par diverses personnes qui forment un tout, « moi » ?

intelligence artificielle masquée par la couche de ménestrelles qui te suce la queue, tu n'es que la vague qui détruira l'amour par sa maladresse monstrueuse, tes mains géantes qui claquent son cul de pute, douceur es-tu là, es-tu vraiment près de moi ? je t'attends, mais je suis monstre, perdu dans ce tapis de pénombre, tu me manques candeur.
tu te relèves, essoufflé de tout,
tu as besoin d'être sauvage,
indomptable, incalculable,
incapable de dompter ce qu'il reste de toi,
et tu pleures, à l'intérieur, meurs, cœur,
qui bat fort, qui bat brute, roche en dents de scie.

tu es gentil, tu es bon, tu es douceur, tu es tout ce que tu veux. mais ça ne donne rien ça ne donne qu'une couleur dégueulasse, j'ai envie de te pisser dessus, rien ne concorde et toi-même tu le sais. tu t'acharnes à faire en sort que ça marche
merde
c'est bon,
c'est mort,
j'arrête,
tu arrêtes,
arrêtons de réfléchir,
allez, stop,
oublie, refoule un autre jour,
de toute façon,
ce que tu dis,
ce que tu penses,
aucune importance,
sois, par pitié,
le récit cyclique,
pour l'éternité.